Accueil

Heureusement, le passé ne meurt jamais complètement pour l’homme.S’il descend en son âme, il peut y retrouver et distinguer les différentes époques d’après ce que chacune d’elles a laissé en lui…

La Cité antique, Fustel de Coulanges

On ne se recueille pas sur une tombe où  la dépouille que l’on vient honorer ne se trouve pas. C’est plus qu’une imposture, c’est un sacrilège. Les visiteurs qui se rendent à Alise-Ste-Reine pensant venir contempler ce lieu où se joua le destin de la Gaule marchent sur  une terre que les milliers de combattants d’Alésia n’ont jamais foulée.

C’est sur un plateau du Haut-Jura  qu’ils luttèrent pour la défense de leur pays et que persiste leur souvenir.

Alise-Ste-Reine n’est qu’une petite ville gallo-romaine, assiégée à plusieurs reprises au cours des siècles, et la localisation de la bataille d’Alésia à cet endroit trahit la méconnaissance des textes, déforme l’histoire de la Gaule et est une insulte à son Histoire.

Le véritable emplacement d’Alésia est à Chaux-des-Crotenay.

Ce site est un devoir de mémoire envers la ville d’Alésia, ses combattants, et les Mandubiens abandonnés.

Il est aussi un devoir de mémoire envers André Berthier, envoyé par André Malraux, et selon ses mots  « à la recherche de notre premier champ de bataille national ». Il lui consacra une grande partie de sa vie et dut lutter contre toutes les formes que peuvent prendre l’intolérance et l’ostracisme.

Connu comme le grand historien et chercheur de l’Afrique Antique, il sera un jour reconnu l’égal de Schliemann et le découvreur de la ville antique d’Alésia.

Qu’il sache, du « pays des Mandubiens » où il repose désormais, que nous ne l’oublions pas et ne l’oublierons jamais.

Jean Pierre Picot.