Alise Sainte Reine

Théorie de Alise Sainte Reine

Petite ville de Bourgogne et ancienne cité gallo-romaine où a été localisé, depuis Napoléon III, le lieu de la bataille d’Alésia. La ville ne fut mentionnée que sous le règne de Louis le Débonnaire, où un moine de l’abbaye de Flavigny-sur-Oserain, nommé Herric, assimila dans un long poème en vers latins le nom d’Alise avec celui d’Alésia. Par la suite plusieurs copistes médiévaux s’inspirèrent de ce texte : ainsi naquit la localisation de la bataille d’Alésia. De nombreuses fouilles ont eu lieu : sous Napoléon III, dans les années 1970 avec J. Le Gall, et, dernièrement, sous la conduite de M. Reddé ; des photographies aériennes réalisées par M. Goguet ont montré des alignements réguliers de traces de trous et de lignes de défense qu’il a identifiées comme étant les traces des différents pièges réalisés par César autour de l’oppidum.

Ces dates sont des suppositions de J.Quicherat.

« En 21 : lors de la révolte de l’Éduen Julius Sacrovir, allié au Trévire Julius Florus  contre l’autorité romaine (sous Tibère). Le général romain C. Silius fait un siège en règle d’Alisiia, où Sacrovir avait trouvé du renfort, et enlève la place.

« En 196-197 : les habitants d’Alisiia ont dû se ranger du côté d’Albinus  contre Septime Sévère  (tous deux compétiteurs à l’Empire) ; celui-ci, vainqueur, fait raser la ville avec interdiction de reconstruire durant vingt ans.

« La ville, graciée, fut reconstruite (222-235) sous Sévère-Alexandre.

« En 250 : nouveau siège, contre les Bagaudes.

« En 257 : invasion des Francs. Dévastations partout en Gaule. Alisiia fut sans doute encore détruite.

« En 275-276 : nouvelles et terribles dévastations des Germains en Gaule. Et probable anéantissement d’Alisiia (qui, du fait de sa position “bien en vue” eût eu du mal à échapper à la loi générale).

« Hiver 356-357 : les légions de Julien l’Apostat  assiègent les Alamans  et les Burgondes, envahisseurs de la Gaule, retranchés dans Alisiia, sur le mont Auxois. La ville aurait été prise et détruite (par le feu), pour la quatrième fois alors depuis le début de notre ère.

« Citons, à l’appui de ces explications concernant les traces de retranchements près d’Alise-Sainte-Reine, le commentaire du savant archéologue, Jules Quicherat (1861) : “La ville élevée sur le mont Auxois présente trois couches de ruines d’après les fouilles ; donc elle a été détruite et sans doute assiégée à trois reprises ; il n’est donc pas étonnant qu’on eût retrouvé des fossés et des fortifications devant elle.”

« Il pourrait s’agir de retranchements du siège fait par les Romains dans l’hiver 356-357 après J.-C. »

(Paul-René Machin, A la recherche d’Alésia)

Où se trouve cet oppidum suffisamment grand pour contenir les 80 000 hommes de   Vercingétorix, les 12 000 cavaliers avec leurs 12 000 chevaux, les Mandubiens, les milliers de têtes de bétail amenées pour soutenir plus d’un mois de siège ?  Où se trouvent ces sources aptes à subvenir à leurs besoins journaliers en eau ?  Où se trouve la citadelle (l’arx)  dont parle César ?  Où se trouvent les témoins (menhirs, dolmens, tumuli, monuments religieux) de la plus grande ville religieuse de toute la Celtique mentionnée par Diodore de Sicile ?  Où se trouve cette plaine de 3000 pas (4,5 km de long) enserrée entre les collines dont parle César ?  Où se trouvent ces collines de même hauteur, qui aux alentours se trouvaient à peu de distance de l’oppidum ?  Où se trouve cette montagne Nord de vaste étendue où César avait placé deux légions ?  Où se trouvent ces deux flumina qui léchaient le pied de l’oppidum ?  Où se trouvent les traces imposantes des 15 km de la contrevallation et des 21 km de la circonvallation ?  Où se trouvent ces fameux lilia, ces pièges de César que l’on ne doit retrouver qu’à Alésia ?  Où se trouvent ces camps et bases de tours dont parle César ?  Où se trouve cette vaste plaine, avec cette butte située à droite de l’armée romaine en marche où s’étaient dissssimulés les fantassins de Vercingétorix, derrière laquelle coule une rivière et située à une demi étape de la ville d’Alésia?

Napoléon III désireux d’écrire une Histoire de Jules César doit décider du lieu où se joua le destin de la Gaule. Il décide d’entreprendre des fouilles à Alise-Ste-Reine. Elles sont ouvertes le 15 avril 1861 sous la présidence de F.Coignart de Saulcy, membre de l’Institut.

Le capitaine Bial et l’archiviste Castan critiquent les méthodes et les résultats de celles-ci: les fosssés ne correspondent pas à ceux de César ni par leur profil ni par leur emplacement ni par leur profondeur.

Les fouilles sont alors confiées à un officier d’artillerie Stoffel qui sera soumis au désir de l’empereur: Alise-Ste-Reine doit être l’Alésia de César. Et il usera de tous les moyens pour lui être agréable…

On utilisera tous les artifices pour faire conincider le texte de César avec la topographie du site et les « découvertes » des équipes de fouilles . Si certaines s’avèrent trop génantes on taxera César de s’être trompé et les contradicteurs d’affabulateurs, de fantaisistes, d’amateurs malhonnêtes…et cette mise en scène continue de nos jours!

Plaque en marbre dite de Martialis trouvée en 1835. On y lit le mot ALISIIA: Les partisans d’Alise-Ste-Reine crurent détenir la preuve ultime mais la plupart des linguistes la réfutent. Le phonème gaulois (e) n’a jamais pu se transformer en (i). Alisiia n’est en réalité qu’une sainte locale.  Lors de l’invasion des Normands, estimant la place peu défendable,  on déplacera ses reliques au monastère voisin de Flavigny.

Les armes trouvées sont d’époque mérovingienne, enfermées dans le sous-sol du musée St-Germain en Laye et interdites d’étude. (voir témoignages)

Pourquoi César qui gagne à marches forcées la Provincia pour la secourir change t-il subitement de direction pour pénétrer au coeur d’une Gaule qui s’est soulevée. César est en fuite avec toutes ses légions et  pénètre chez les Eduens qui viennent de rallier Vercingétorix?

Pourquoi le montagnard Vercingétorix choisit-il de s’enfermer sur un monticule de 90 ha, délaissant le Pennevelle et la possibilité pour son armée d’y camper plus à l’aise?

Pourquoi César mentionne que  l’armée de secours n’a attaqué que sur deux secteurs alors que des dizaines d’attaques simultanées sont possibles?

Pourquoi les assiégés ne tentent de forcer le blocus qu’à deux endroits?

L’Oze et l’Ozerain, les deux cours d’eau qui ont été un obstacle pour César!!! Lui qui en 55 fit construire sur le Rhin un pont long de 400m en une dizaine de jours.Il a parlé de flumen et non de rivis !!