Après l’assemblée de Bibracte Vercingétorix forme son armée et décide d’attaquer les légions romaines en fuite vers la Province. « Vercingétorix méditait en effet l’invasion de la Province. César ne pouvait se laisser fermer la route de l’Italie et encercler. Au reste les événements de Rome inquiétaient César. Pompée obtenait un troisième consulat ; lui-même risquait de ne pas recevoir un deuxième consulat, et Caton, son vieil adversaire, posait sa candidature »
(Sausy et Hémous, Auteurs latins).
« Le lendemain, les cavaliers sont répartis en trois corps et deux apparaissent soudain sur nos flancs tandis que le troisième, en tête de la colonne, s’apprête à lui barrer la route. Quand César apprend la chose, il ordonne que sa cavalerie, également partagée en trois, coure à l’ennemi. On se bat partout à la fois. La colonne fait halte ; on rassemble les bagages au milieu des légions. S’il voyait nos cavaliers en difficulté ou en dangereuse posture sur quelque point, César faisait faire front et attaquer de ce côté-là ; cette intervention retardait la poursuite des ennemis et rendait courage aux nôtres, qui se sentaient soutenus. Enfin, les Germains, sur la droite, avisant une hauteur qui dominait le pays, bousculent les ennemis qui s’y trouvaient ; ils les poursuivent jusqu’à la rivière où Vercingétorix avait pris position avec son infanterie, et en font un grand carnage. Voyant cela, les autres craignent d’être enveloppés et se mettent à fuir. Partout on les massacre. Trois Éduens de la plus haute naissance sont faits prisonniers et conduits à César : Cotos, chef de la cavalerie, qui avait été en conflit avec Cavarillos qui avait été placé à la tête de l’infanterie éduenne après la défection de Litaviccos, et Éporédorix, qui avant l’arrivée de César avait dirigé la guerre des Éduens contre les Séquanes »
(César, La Guerre des Gaules, VII, 67).