La polémique sur l’emplacement d’Alésia
Ce lieu où se déroula l’une des plus grandes batailles de l’Antiquité tomba dans l’oubli jusqu’au 9ème siècle où un moine bénédictin de l’abbaye de St-Germain d’Auxerre écrivit un poème en vers latins où il assimilait le nom d’une sainte locale avec celui de la ville gauloise.
Pourtant au 6ème siècle l’évêque Grégoire de Tours, désireux d’écrire une histoire des Francs parcourt la Bourgogne. Il n’en fera aucune mention.
Sous le règne de Charles le Chauve, craignant l’invasion des Normands, on déplace les reliques de Sainte Reine au couvent de Flavigny, jugeant la place peu sûre.
Ainsi naquit la légende d’Alésia à Alise-Ste-Reine.
Cette localisation est en totale contradiction avec le texte de César et avec les divers témoignages des auteurs de l’Antiquité.
Les fouilles successives qui ont été entreprises à Alise-Ste-Reine n’ont fait que mettre au jour les traces des différents sièges qui eurent lieu à diverses époques, ce qui explique, entre autres, que les « scientifiques » voulant à tout prix faire coïncider le site avec le texte de César vont d’incohérence en incohérence.
Il n’existe qu’une seule certitude : sur le mont Auxois a été bâtie une petite cité gallo-romaine, assiégée à plusieurs reprises au cours des siècles.
Voir le comparatif des deux sites.
Jean Pierre Picot